Gloria (Guitele) Milchberg est née en yiddish, sa langue maternelle. Et pas seulement parce qu’on parlait yiddish chez ses parents, à Buenos Aires, mais parce que le yiddish était l’activité principale de la famille. Son père, Jaime Finkielsztejn, dirigeait le réseau laïque d’écoles yiddish Sholem-Aleichem, qui scolarisait plus de 3000 élèves dans tout le pays mais aussi dans certains pays voisins.
Comme beaucoup d’enfants juifs argentins, elle a suivi une double scolarité : après le kindergortn (jardin d’enfant) en yiddish, entre l’âge de 6 ans et la fin de ses études secondaires, elle fréquentait l’école yiddish l’après-midi, après la fin de la demi-journée de cours à l’école publique.
Elle étudia ensuite la Physique à l’Université avant de se consacrer à la recherche et à l’enseignement, en Argentine, au Venezuela et finalement en France, où elle obtint un Doctorat de Physique à l’Université de Grenoble.
La retraite lui a permis de revenir au bercail, grâce à la main tendue par la Maison de la culture yiddish et par Yitskhok Niborski. Elle put ainsi jouir du plaisir d’enseigner du yiddish et d’explorer les trésors de cette langue envoûtante.
Ces dernières années, elle s’est consacrée à une anthologie des dictons et expressions idiomatiques yiddish, qui fera l’objet, dans les prochaines années, d’une publication par les éditions Bibliothèque Medem.
En plus de son activité principale et inaliénable de Bobe (grand-mère), elle fait du théâtre, et joue du piano et du violoncelle.